Termes techniques généraux
Lorsqu’une personne travaille à l’écart en dehors de la portée de voix et du champ de vision d’autrui, on parle alors de travail isolé. Généralement, le travail isolé n’étant pas considéré comme du travail dangereux ne cause aucun problème.
La Prescription 1 DGUV « Principes de prévention fondamentaux » définit les travaux dangereux (cf. §8) comme étant des activités dont le type, les matériaux utilisés ou l’environnement de travail présentent un danger accru. L’exemple d’un travail à risque de chute y est cité explicitement.
Les activités dangereuses peuvent être réalisées en tant que travail isolé uniquement dans des conditions particulières. À ces fins, l’entrepreneur doit prendre une mesure appropriée pour surveiller le travailleur isolé. L’utilisation d’une installation de messagerie d’urgence pour la protection des personnes, conforme à la Règle DGUV 112-139, est un exemple de mesure technique possible. Une mesure organisationnelle possible est la surveillance vidéo constante par exemple. Cependant, il faut savoir qu’en cas de chute, les secours doivent arriver immédiatement et sans délai. La mesure de surveillance ainsi que le concept de sauvetage doivent le garantir. Dans le cas contraire, le travail isolé n’est pas possible.
Dans la mesure que sur un système de prévention antichute, tel qu’un système de rétention, toute erreur de manipulation est quasiment exclue, un travail isolé potentiel est possible. Cependant, le type d'activité ou les matériaux utilisés ne doivent pas être facteurs de danger supplémentaires. Dans un tel cas, un travail isolé redeviendrait dangereux.
En présence d’un antichute suiveur incluant un support d’assurage flexible dans le dispositif de rétention, il faut savoir qu’une simple erreur de manipulation peut entraîner une chute. Un travail isolé, même avec le dispositif de rétention, n’est pas aussi simple. Le risque doit être pris en compte dans l’évaluation des risques.